Déconnexion…

Déconnexion… Déconnexion par rapport à tous ces pantins à qui je ne pouvais plus rien avoir à dire… De qui je ne pouvais plus imaginer la moindre aide… Pas clair l’état dans lequel j’erre aux abords de la montagne… Je pouvais dire la mort dans l’âme mais l’âme, elle, devait être morte depuis longtemps… Juste déconnecté… Mon corps avançait sans moi… En la voyant malgré tout, j’ai du sursauter… Déconnexion… Soit… Mais alors pourquoi tenir tant à laisser cette dernière image en haut de la montagne ? Dernier soupçon d’orgueil… Tu me trahis, c’est dégueulasse ! Mais ils ont tous accéléré ma chute, non ?… Quel pays ici … Mais ce n’est pas l’altitude qui m’a foutu le vertige… Qu’est-ce que j’ai pu me haïr… Haïr ma faiblesse… Haïr ma vie…. Haïr la vie… Ile me fallait tuer n’importe qui… N’importe quoi… Pour la perfection, il aurait fallu trouver une de mes semblables…. Maque de bol, dans le genre, il n’y avait que moi de disponible dans le secteur… Je décidais que je ferai très bien l’affaire… Le sommet état si proche…

Voilà, j’y suis ! Et maintenant ? Comment faire ce dernier pas là ? Pourquoi j’hésite encore ? Est-ce que je vais hurler ? Est-ce que j’aurai mal ? Ma dernière pensée sera-t-elle pour elle ? Je me suis mis à penser à autre chose… Mais que le monde est laid vu d’ici… En fait, c’est lui que je vais tuer, pas moi… Moi, je change d’air… Oui, voilà ! Juste des vacances, quoi ! Enfin, pour m’oublier… J’y vais…

… Contact… Reconnexion difficile avec la réalité… Où suis-je ? Qui suis-je ? Suis-je mort ou vivant ?… Environnement métallique et froid… Je tâtonne… Hublot opaque… Drôle d’air… Je tousse, puis pousse… Ça s’ouvre… Un peu d’air… Meilleure respiration… Dehors, c’est l’extérieur… Sortir… Dehors, soleil glauque… Soleil quand même… C’est ça la mort ?!?! Le néant ensoleillé ? Oui, glauque… Je sais mais quand même… Horizon sans fin… Solitude enfin… Tiens ! J’ai faim… Mais alors, je ne suis pas mort… Pas mort ? Cette question, au fond, quelle importance avait-elle encore ? Ou peut-être que j’avais rêvé…

Des mots

Des mots qui prendraient leur histoire
D’un souvenir venu d’un soir

Des mots qui viendraient par derrière
Te surprendre malgré toi

Qui pleure sur les boulevards
Entre ta nuit et ton cafard

Des mots pour rire un peu trop fort
Qui brilleraient comme des poignards

Et des mots pour dire que le silence
Est juste un bruit qui écoute

Des mots écrasés par l’oubli
Quand tu pourras dire je t’aime

Des mots cloués par l’habitude
Et la routine de la défaite

Des mots aux gestes fatigués
Dans le bus aux petites heures

Des mots bâclés pour saluer
Tout ce que tu as en horreur

Des mots pour dire quelques mots
Qui ont la musique pour tendresse

Des mots pour te dire que l’amour
Ne se discute pas mais qu’il est

Des mots pour te dire que l’amour
Entre nous deux durera toujours

Devenir enfin

C’est à toi mon enfant, mon bébé
Que je dédie ces quelques vers
Toi qui est le fruit de ma chair
Mais qui de chair n’est pas fait

Toi qui est là sans être présent
Je te sens jusque dans mon ventre
Ne pas te voir me tourmente
Et je suis las de ton absence

Je t’entends rire et puis jouer
Parfois t’énerver et pleurer
Quand les questions que tu te poses
Tournent dans ta tête comme une prose

Pourquoi maman n’est-elle pas là ?
Est-ce qu’elle m’oublie ? Ne m’aime-t-elle pas ?
J’aimerais tant l’avoir près de moi
La voir revivre avec papa

Tu sais mon enfant, mon bébé
Maman nous aime sans le savoir
Si elle a fui, nous a quitté
Il ne faut pas lui en vouloir

Les grands sont bêtes et méchants
Sans le comprendre tout le temps
Ils font du mal à leurs enfants
C’est aussi le cas pour maman

Pourtant comme toi, moi je l’aime
Mais elle a d’autres problèmes
Elle voulait vivre et s’amuser
Pour ça, elle nous a mis de côté

Un jour mon enfant, mon bébé
Sûr, elle reviendra, tu verras
Alors nous pourrons être aimés
Et tu redeviendras le roi

En attendant je te survis
De mon amour je te nourris
Même si on a pas de maison
Ensemble toujours nous resterons

Gardons l’espoir de son retour
Séchons les larmes de nos yeux
Avec la force de notre amour
Bientôt nous revivrons heureux

Toi mon bébé, toi mon enfant
Dis-moi un peu pour qui tu danses
Puisque tu n’as pas de maman
Qui a voulu te donner la chance
De te voir devenir enfant

De te voir devenir enfin

N’oublie pas

Si la vie te brise un peu
En faisant couler tes yeux
Si tu éprouves de la peine
N’oublie pas que tu es la reine

De notre union bref comme l’éclair
Survit encore un sentiment
Plus fort que le ciel et la terre
Ne mourant pas visiblement

Si tu te sens parfois perdue
Tu tournes en rond et n’en peux plus
Et tu voudrais que ta vie cesse
Tu restes toujours la princesse

Dans ton cœur froid comme la pierre
J’ai planté une fleur pour toujours
Symbole d’espoir, preuve d’amour
Rien de plus beau dans l’univers

Quand tu ne sais que croire que faire
Que la vie ne tient pas ses promesses
Que tu vois le monde à l’envers
Tu restes toujours la déesse

Tu disais que tu m’aimes mais n’ai-je
Jamais rien fait que passer
Ton amour froid comme la neige
M’a gardé le cœur prisonnier

Quand ton cœur est anéanti
Que ton ciel est repeint de gris
Il ne faut pas désespérer
Tu restes toujours mon bébé

Ainsi passent les jours sans toi
Comblés d’attente et de regrets
Mais tu resteras toujours pour moi
Ma reine, ma princesse, ma déesse, mon bébé…

Entrelacées

Je pense à toi
A toi pour qui j’écris
J’écris pour te dire
Ce que tu sais déjà
N’est-ce point frappant de futilité ?

Et pourtant je me sens profond
Comme une abîme où tu te jeterais
Éperdue, amoureuse, captive
Imbriqués l’un dans l’autre
Dans un instant si flou

Tous les deux nous voyons
Les lettres se troubler
Les mots prennent leur sens
Et nos lèvres n’osent se rencontrer

Tous les deux nous lisons
La même feuille de papier
Nos âmes font l’amour
Et main dans la main
Nous voyons nos pensées
Entrelacées…

Dans mes rêves

Tes yeux et tes lèvres
Ton corps et ton cœur
Traversent mes rêves
D’une douce lenteur

Tu es une vision
De mon esprit troublé
Rien qu’une illusion
Qui vient se former

Je te vois tranquille
Au bord du chemin
Tu attends fragile
Que passe ton destin

Tu observes le monde
Sans rien prononcer
Tes espoirs inondent
Mon cœur tout entier

Tu es une déesse
Une reine de beauté
Et même d’une caresse
Je n’ose t’effleurer

Par peur de souffrir
Te voir t’envoler
Mon profond désir
Je n’ose t’avouer

De ce rêve bleu
Enfin emmergé
J’entrouvre les yeux
Pour te retrouver

Mon âme chavire
Quand je t’aperçois
Mes rêves, mes désirs
Sont là près de moi

Quand vient la nuit

Un amour, c’est une porte close
Qu’on ouvre avec des roses
Aux creux des bras

Un amour, c’est un feu de jeunesse
Qui, à force de tendresse
Ne s’éteint pas

On coule des jours heureux
On se dispute un peu
Mais on sait qu’à la fin
On se tient la main

Un amour, c’est comme dans un voyage
On revoit son image
Sur les chemins

Un amour, c’est quand aux heures sombres
Une voix intérieure
Nous dit « Reviens »

Et lorsqu’on est pris
Dans les pièges de la vie
Chasseur ou bien proie
On rentre chez soi

Un amour, c’est quand on reste
Jusqu’au heures de décembre
Tous les deux ensemble
Quand vient la nuit

Je vous aime encore

Je voudrais un piano pour faire une chanson
Un p’tit peu de soleil mais s’il pleut, ça ne fait rien
Et puis que ceux qui m’aiment aient aux lèvres une chanson
Et qu’ils chantent tous ce refrain
Je voudrais qu’ils pleurent si ça leur fait du bien
Et qu’ils sachent pourtant que je les aime encore
Quant à moi, je le sais, j’aurai d’autres chemins
Mais sachez pourtant que je vous aime encore