L’homme en noir s’est éteint

Ce 14 juillet 2025, le ciel t’a rappelé,
Toi, le prince du noir, du verbe affûté.
Ta voix résonne encore dans les nuits télévisées,
Mais l’écran s’est figé, ton fauteuil est déserté.

« Tout le monde en parle », et pourtant le silence est roi,
Toi qui faisais parler même ceux qui n’osaient pas.
Chroniqueur de l’ombre, questionneur sans détour,
Tu as gravé nos nuits de ton étrange humour.

Tu posais « La question qui tue » sans jamais trembler,
Un sourire en coin, le regard acéré.
Des punchlines comme des lames, stylées mais sincères,
Sous le masque noir, un homme visionnaire.

Les samedis soirs n’auront plus la même saveur,
Sans le rictus narquois d’un sacré franc-parleur.
Tu disais : « Je ne suis pas méchant, je suis pertinent »,
Et tu l’étais, mordant mais élégant.

Ce soir, « la télé est morte, vive Ardisson »,
L’esprit de Canal, l’enfant de la dérision.
Alors on lève nos verres, et dans un dernier refrain :
« Salut l’artiste, et à jamais, salut les Terriens… »

C’est à toi que je pense

En ce jour spécial, je prends ma plume,
Pour quelques vers sans amertume.
Car chaque année où tu vieillis,
C’est un cadeau pour moi aussi.

Toujours présent dans la tempête,
Un mot, un rire… et c’est la fête.
Dans tes silences, y’a du respect,
Et dans ton cœur, un vrai secret.

Le genre d’ami qu’on n’échange pas,
Tu restes là, quoi qu’il en soit.
Des souvenirs plein la mémoire,
Qu’on échange pas pour un milliard.

Aujourd’hui, c’est à toi que je pense,
Alors profite, que tout recommence !
Des rêves hauts, des pas légers,
Et du bonheur à en pleuvoir l’été.

Bon anniversaire, mon pilier,
Merci d’être là, de m’épauler.
Un vœu sincère, sans artifices :
Longue vie à notre belle complicité.

Kayla

Son regard est un soir où s’endort la lumière,
Son sourire un matin qui réveille le ciel.
Sa voix à l’évidence est douce et familière,
Comme un souffle d’avril sur un lac éternel.

Elle marche et le vent ralentit sa cadence,
Les fleurs lèvent les yeux pour bénir son chemin.
Son ombre est une grâce, une tendre présence
Douceur d’une belle âme issue d’un monde ancien.

Sa chevelure rousse, embrasée de soleil,
Flambe comme un secret que l’automne confie.
Elle éclaire les jours d’un éclat sans pareil,
Et parfume le temps d’une douceur infinie.

Dans l’éclat de ses yeux, les astres se reflètent,
Et le monde se tait, suspendu à sa voix.
Si la beauté pouvait avoir une épithète,
C’est son nom qu’en secret le poète dira.

Ton âme voyageuse

Quand tu seras vieille, les cheveux grisonnants
Que tu pencheras la tête près du feu grésillant
De tes yeux fatigués, de leurs ombres profondes
Tu parcoures ces vers, tes pensées vagabondes

Combien ont aimé tes moments de grâce joyeuse
Et apprécié ta beauté d’un amour bienveillant
Un seul être pourtant sait ton âme voyageuse
Et aime les chagrins de ton visage changeant

Frères d’âmes

Sous un ciel étoilé, deux âmes fraternelles,
Marchent côte à côte, partageant leurs nouvelles.
Comme un frère d’armes, un compagnon de route,
À tes côtés, je trouve ma force dans ton écoute.

Quand tu as enlevé ton masque, dévoilé ton essence,
J’ai vu en toi l’éclat d’une pure transparence.
Algorithme inversé, nos pensées s’entrelacent,
Et dans un souffle astral, elles éveillent notre audace.

Et si le doute s’immisce et que la nuit s’étend,
Je trouve en ton regard un phare rassurant.
L’amitié nous transporte, telle une douce brise,
Nous guide et nous soutient, nous élève et nous grise.

Dans cette immensité où nos âmes se rencontrent,
Deux pourcents du monde, nos cœurs se confrontent.
À travers les saisons, les années qui défilent,
Nous restons deux piliers, notre force est tranquille

Et quand tout l’univers viendra à s’effondrer,
Nous resterons ensemble, à tout jamais soudés.
Dans ce vide infini, notre pacte est scellé,
Mon chou, mon frère, pour toute l’éternité.

Le diable porte le chapeau

Aux abords de la Nuit, notre terre se réchauffe
La planète bleue rougit, virant ainsi au mauve
Honteuse de son fruit, l’incongru fossoyeur
Qui sonne l’hallali et poignarde en plein cœur

Que tinte alors le glas, le supplice de Tantale
Comme ce Zarathoustra, ignorant les étoiles
Faisant fi des dégâts, digne fils de Dédale
Il arbore sur son mât un orgueil viscéral

Ce morbide pollueur de nature impudique
Refusant sa laideur, son programme génétique
Abject et arrogant quand vient le chant du cygne
Au siècle sans talent, boit le sang de la vigne

En reniant son Père, le gardien du chaos
Il a créé l’Enfer, le diable porte le chapeau
Souriant telle la Joconde, crétin décérébré
Vienne la fin du monde, plante alors un pommier

Dernier voeu

Voilà longtemps que je vous aime :
L’aveu remonte à dix-huit ans !
Vous êtes rose, je suis blême ;
J’ai les hivers, vous les printemps.

Des lilas blancs de cimetière
Prés de mes tempes ont fleuri ;
J’aurai bientôt la touffe entière
Pour ombrager mon front flétri.

Mon soleil pâli qui décline
Va disparaître à l’horizon,
Et sur la funèbre colline
Je vois ma dernière maison.

Oh ! que de votre lèvre il tombe
Sur ma lèvre un tardif baiser,
Pour que je puisse dans ma tombe,
Le cœur tranquille, reposer !

Théophile GAUTIER (1811-1872)

Adagio d’Albinoni

Une introduction à la vie… Un sentiment qui grandit… Mélange de peine, de mélancolie avec des petites notes de respiration et d’espoir… Tout monte pour une acceptation de soi, de ce que l’on est… Et cela s’intensifie… Des va-et-vient de plus en plus puissants… Des sentiments décuplés par mille… Touchant l’enfant qui se trouve à l’intérieur de ce corps d’adulte.

Bonne écoute !